Ce que nous savons de ...
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LA CHIRONOMIE DANS L'EGYPTE DES PHARAONS
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La chironomie est l'ensemble des mouvements de mains et/ou de doigts, sorte de langage largement
répandu, musicalement parlant, dans l'Antiquité. Cependant, elle était beaucoup plus visuelle que partout ailleurs, et probablement inventée dans cette région du globe qu'est l'Egypte. Ceux qui la pratiquèrent, les " chironomes ", ont ainsi préfiguré nos chefs d'orchestres, conducteurs de nos formations instrumentales à la présence indéfectible.
C'est dans l'Ancien Empire que l'on commença à représenter les chironomes, des scènes peintes ou
gravées furent découvertes sur des " mastabas " ainsi que dans les tombes des pharaons. Naturellement, le système chironomique resta inchangé à travers plusieurs siècles. |
DECHIFFREMENT D'UNE GAMME PENTATONIQUE PAR LE MUSICOLOGUE H. HICKMANN.
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C'est au Musée du Caire que le Dr. HICKMANN procéda à des analyses du système chironomique
représenté sur plusieurs mastabas et décrypta les symboles d'une gestuelle. Il s'agissait d'une gamme pentatonique dotée de onze degrés et de plusieurs modes (voir ci-dessus). Les Egyptiens indiquaient eux- mêmes lequel des modes était utilisé. C'était aussi une caractéristique commune aux deux systèmes chironomiques ancien et médiéval ainsi que les notations souvent appelées "neumes ", basées sur eux.
Pour certains degrés, le signe (+) placé au-dessus de la note signifie qu'il peut être élevé d'un demi-ton
dans certains modes. Une note entre parenthèses (0) a la même hauteur. Quelques notes ont deux indications placées au-dessus d'elles. Aussi, le dixième degré peut représenter fa - sol ou sol #, dépendant du mode employé. |
CHIRONOMES ET INSTRUMENTISTES EGYPTIENS
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Deux gestes de la main sont utilisés dans cette forme de chironomie, l'un d'eux représente le "ton "
(ou degré fondamental). Hans HICKMANN utilisa la lettre "A" comme Suzanne HAIK-VANTOURA utilisa la lettre "E" pour représenter la "tonique ", autre convention. Les "diapasons " appliqués sont actuellement inconnus; bref rappel du nôtre: 440 HZ ! "Cette découverte..." écrit le musicologue, place donc le système musical des Egyptiens parmi tous les systèmes théoriques pensés depuis l'Antiquité. Les autres degrés de la gamme occupent l'espace entre la "fondamentale " et sa "quinte " représentées par le chironome, par élongation de la main, les bras formant un angle aigu correspondant à la plus haute note. L'ensemble des gestes constitue une sorte de gamme, dont le nombre de degrés coïncide avec les gammes musicales provenant des instruments conservés. |
Dans l'illustration ci-dessus, nous voyons deux chironomes faisant des gestes différents avec leurs
mains: celui de gauche pour la quinte et l'autre pour la tonique. L'angle de l'avant-bras reste le même dans les deux cas. Accordant à Hans HICKMANN la "clé du déchiffrement " en quelque sorte, pour la chironomie égyptienne, les degrés de la gamme représentée par de tels gestes pourraient être UT (do) ou UT # et la quinte (SOL ou SOL #) respectivement.
Pour terminer, j'ajouterais que la chironomie en Egypte n'était pas limitée à la direction de la seule
musique instrumentale... |
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HESET
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Dernière modification de cette page : 06/10/2013
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MUSIQUE PENTATONIQUE
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