LA DANSEUSE DE TURIN
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En 1824, le musée égyptien de Turin acquiert avec la collection DROVETTI un éclat de calcaire (ou ostracon) sur lequel est peinte une danseuse. L'oeuvre, d'une grande simplicité,
se range parmi les chefs-d'oeuvre de cette institution. |
Le peintre a tiré le meilleur parti de la forme arrondie de l'ostracon pour organiser sa composition. Le corps de la ballerine, qui occupe le centre de la pierre, décrit une courbe
parallèle aux contours de l'ostracon. La jeune femme fait le pont en posant seulement la pointe des pieds et les mains sur le sol. A l'angle, dessiné par les genoux du côté gauche, répond l'angle des coudes du côté opposé. La poitrine dans le prolongement de la tête rompt la ligne qui relie les bras à l'abdomen. La finesse des membres s'oppose à l'épaisseur de la chevelure noire et bouclée qui semble entraîner la tête vers le sol. |
Les danseuses-acrobates se produisent au cours des ban-
quets organisés par les riches dignitaires qui ne conçoivent
pas ce genre de divertissement sans musique et sans danse. Elles participent aussi aux fêtes religieuses et aux processions à l'extérieur des temples divins. |
La boucle d'oreille en forme d'anneau, plaquée contre le
visage, semble indifférente au mouvement. C'est l'unique bijou qui pare la danseuse. Celle-ci est uniquement vêtue d'un court pagne noir, décoré de motifs géométriques , noué sous la taille. La sobriété du costume permet au spectateur d'apprécier toute l'agilité et la souplesse de la jeune femme. |
LES DANSEUSES DE KARNAK
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Sur l'un des blocs du sanctuaire de la barque d'HATCHEPSOUT à Karnak, couramment appelé la Chapelle rouge,
figurent des danseuses animant une fête religieuse. Elle se livre à la même acrobatie que la danseuse de Turin. |
L'éclat de calcaire sur lequel l'artiste a dessiné la danseuse mesure 10,5 cm de hauteur et 16,8 cm de longueur. Il a été décoré à l'époque ramesside. La silhouette est tracée à l'ocre
rouge. La peau est peinte en rouge très clair. Le noir est réservé au pagne, à la chevelure et à l'oeil. |
LES DANSEUSES DE KHEROUEF
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Dans la tombe de KHEROUEF (intendant de la reine Tiy, l'épouse d'AMENOPHIS III (1388-1351 av.J.-C)), évoluent des danseuses
sculptées en bas-relief. Elles basculent les bras, le corps et la tête en avant au cours de danses rituelles qui font partie des cérémonies du jubilé royal. |
HAUT DE LA PAGE
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CHANT, MUSIQUE ET DANSE
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Danseuses: tombe d'ANTEFOKER (vizir de SESOSTRIS I); Thèbes, XIIe dynastie (vers 1950 av.J.-C)
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Danseurs: tombe de NENKHETIFKAI à Saqqara; Ve dynastie.
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Des acrobates accompagnant la procession de la fête d'Opet entre Karnak et Louqsor sont représentées sur les blocs
de la " chapelle rouge " de la reine HATCHEPSOUT, qui vient d'être remontée dans le musée de plein air de Karnak. |
A LA PREHISTOIRE
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Les Egyptiens pratiquent la danse depuis la fin de la préhistoire comme l'attestent les peintures prédynastiques de personnages levant les bras qui décorent les vases en terre cuite et
la toile peinte de Gebelein. Parmi ces types de danses, on peut noter:
- des rondes magiques
- des danses aux armes
- des danses masquées d'initiation et de fécondité peuvent être identifiées aisément dans les représentations des vases décorés, des dessins rupestres et des graffitis. Ces danses sont
souvent accompagnées par des musiciens jouant des instruments tels les baguettes et les planchettes utilisées par paires et entrechoquées l'une contre l'autre. Ces instruments se substituent à l'ancien battement des mains et au claquement de doigts, mouvements destinés à chasser les mauvais esprits. D'autres instruments comme les hochets sacrés, les bijoux bruiteurs (colliers ou bracelets sur lesquels des grelots, coquillages et autres sonnailles étaient suspendus) furent en usage. |
DE L'ANCIEN EMPIRE AU DEBUT DU MOYEN EMPIRE
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La danse s'est divisée en danse descriptive aux sujets déterminés, et en danse expressive. Les danses primitivement magiques sont transformées en pantomimes. Elles sont toujours
rythmées et interprétées musicalement par les chanteurs et l'orchestre. Ce dernier comprend une ou plusieurs flûtes obliques du type "naÿ ", et une ou plusieurs harpes. A cet ensemble, s'ajoutent encore à partir de la Ve dynastie, les doubles clarinettes du type de la zoummarah actuelle. |
DU MOYEN EMPIRE AU DEBUT DU NOUVEL EMPIRE
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Avec le Moyen Empire, le caractère du timbre change complètement. La danse jadis calme, décente et modérée, devient de plus en plus excitée, mouvementée, orgiaque. Les danses
extatiques ont, il est vrai, existé déjà durant l'Ancien Empire, mais deviennent dorénavant la règle. Comme nouvel élément, la danse professionnelle s'ajoute à l'ancienne danse rituelle. Elle est moins contemplative qu'expressive. Elle veut procurer au spectateur une satisfaction purement artistique. |
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LES DANSEUSES DE MEREROUKA
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Une jeune femme frappe dans ses mains pour donner le rythme aux ballerines qui sont vêtues d'un pagne court. Les cheveux sont attachés en une queue terminée par un pompon
agité au cours de la danse: |
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Décor peint d'une estrade, sorte de "lit-clos" (selon
l'égyptologue Bernard BRUYERE), et situé dans la première pièce (de 8 à 24 m2) d'une des maisons constituant le village des "artisans-artistes" (sic) de Deir el-Médineh. |
C'est, avec un parallèle conservé au Musée du Caire (JE 63805) et
malgré la disproportion entre la tête et le corps, une des plus belles et sensuelles figurations féminines que l'on puisse admirer sur un ostracon. Le dessin de la danseuse-musicienne est d'un artiste au trait sûr et sensible. Celle-ci, tient le manche d'un luth orné d'un bouton de lotus et de rubans. |
HENUTNEFERT
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KHEROUEF (relief)
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MASTABA DE MEREROUKA
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LE MASTABA D'ANTEFOKER
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MASTABA DE NENKHEFETKA
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SENHETEP
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Danseur du dieu AMON. XVIIIe dynastie.
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POUR UNE REPRODUCTION PLUS DETAILLEE, CLIQUER
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Chapelle Rouge d'HATCHEPSOUT: 25°43'13.2'' N 32°39'28.0'' E
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GEBELEIN (ou APHRODITOPOLIS): 29°24'30.6'' N 31°15'03.7'' E
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Deir el-Medineh (village): 25°43'40.2'' N 32°36'04.3'' E
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Mastaba de MEREROUKA (Saqqarah): 29°52'32.8'' N 31°13'15.5'' E
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Tombe de KHEROUEF: 25°44'03.00'' N 32°36'42.01'' E
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