Communauté de femmes portant le titre de "parfaites, belles et bouclées" et qui, à l'époque ptolémaïque, célébrait les mystères d'HATHOR dans les mammisis. Les femmes jouaient
de la musique, chantaient et dansaient, jouaient du tambourin et frappaient dans leurs mains.
Ces rites remontaient à la haute antiquité. Ces sept femmes étaient présentes au moment
des naissances et maniaient dix objets sacrés:

a) le collier de résurrection (dont les sons recréent le monde)
b) la clepsydre (horloge à eau en rapport avec THOT, le maître du temps sacré)
c) les deux sistres (qui écartent la violence et procurent l'apaisement)
d) les deux ailes protégeant l'Egypte et le cosmos (symbole hathorique royal)
e) le mammisi (lieu du repos et temple où s'accomplit le mystère de la naissance)
f) un pot de lait (doux pour le "ka", nourriture céleste qui illumine et rajeunit)
g) une cruche (qui contient la boisson donnant l'ivresse sacrée et dévoilant ce qui est caché)
h) une couronne pour le front d'HATHOR (fondue par PTAH qui avait choisi l'or, la chair des dieux)
i) une porte monumentale (fondée par le soleil féminin).

CHANTEUSES, MUSICIENNES ET DANSEUSES
A la tête des communautés féminines, la reine est la première musicienne du royaume. Chanteuse, elle sait psalmodier les textes sacrés; au palais ou au "harem", elle apprit
à jouer de plusieurs instruments de musique.

De tous temps, les Egyptiens avaient considéré que la danse était une activité féminine, conception qu'ils conserveront tout au long de leur civilisation propre. Aussi bien
dans les temples pour les cérémonies religieuses et funéraires que dans la vie civile lors des banquets ou dans les tavernes, les danses étaient exécutées par des jeunes filles. Ces
danses étaient consacrées, dans leur majorité, aux dieux.

Les chants et la musique étaient aussi avant tout du ressort des femmes. Aux hommes revenait le maniement des grandes harpes, parfois du luth ou encore de bâtons qu'on
heurtait en cadence.

Certes, musique, chant et danse ne sont pas l'exclusivité des femmes; néanmoins toutes les prêtresses sont initiées à ces disciplines, étapes obligées de leur cheminement vers
la connaissance. La musique était conçue comme un éveil de l'esprit et une approche des forces cachées de la nature et, grâce à elle, comme l'affirmera W.A. MOZART dans la
"Flûte enchantée ", il était possible de franchir l'observance de la mort. Longtemps avant J.S. BACH était pratiqué le rite de " l'Offrande Musicale ", (oeuvre importante du
compositeur) car la subtilité des sons faisait partie des "nourritures" agréables à la divinité; par la musique il était possible de s'unir au divin et de favoriser une nouvelle
naissance en esprit.



Lors de la fête de la victoire d'HORUS sur les ténèbres, célébrée à Edfou, intervenait une initiée portant le titre de " shemâyt ", la chanteuse. Elle occupait le premier
rôle dans le rituel, et c'était souvent la reine elle-même qui remplissait cet office, assistée d'autres chanteuses, "les femmes de Bousiris et de Buto", villes saintes du Delta.

L'un des chants les plus anciens, jouissant d'une faveur particulière, était la "Chanson des quatre vents" connue à la fois par le chapitre 162 des " Textes des
sarcophages "
et par les représentations des tombes de Beni Hassan. Cinq femmes, une maîtresse de cour et quatre exécutantes, vêtues d'un simple pagne,
interprètaient cette oeuvre.

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Chanteuses et musiciennes qui psalmodiaient des textes rituels, battaient la mesure et jouaient de la harpe. Liées à HATHOR, elles intervenaient pendant la fête-Sed,
au cours de laquelle Pharaon était régénéré.


LA MUSIQUE AU HAREM
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LA CONFRERIE DES SEPT HATHOR
"les vénérables"

Relief apparaissant sur un mur du temple de Denderah. Nous noterons qu'à gauche la divinité est représentée trois fois, frappant sur un tambourin rond et à droite quatre fois, un sistre dans chaque main.
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L'enseignement musical était l'une des fonctions des harems (communautés féminines célébrant les rites). Leurs prêtresses étaient disciples de la déesse HATHOR. Les dames du
harem apprenaient à jouer de plusieurs instruments:
- le luth
- la harpe
- la flûte
- la lyre, sans omettre de s'initier au chant et à la danse...

Ces arts avaient une fonction magique, par l'harmonie, ils écartaient les forces négatives et rassemblaient les puissances positives. Par la musique, l'âme s'élève jusqu'au divin,
l'être entier est sublimé. Bien que l'on n'ait pas encore réussi à identifier la notation musicale en Egypte ancienne, à supposer qu'elle ait existé, on ne soulignera jamais assez
l'omniprésence de la musique dans les rites et dans le quotidien.

Glisser la souris sur la photo
Bousiris (Abu Sir Bana): 30°54'43.2'' N 31°14'36.3'' E
Temple d'Edfou: 24°58'39.8'' N 32°52'23.2'' E
Temple de Bouto: 31°11'46.39'' N 30°44'39.36'' E