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Se caractérise par un plan de cordes inégales, perpendiculaires à un corps résonnant. Elle est l'instrument-roi à Sumer et en Egypte. Son histoire se déroule
harmonieusement et nous offre d'intéressants problèmes de filiation et technique. Il est à peu près certain que les deux civilisations l'ont héritée d'une source commune et
qu'elle est née, avant l'arrivée des Sumériens en Mésopotamie et des Egyptiens sur le Nil, de l'arc ou "pluriac".

De ce stade primitif, rien ne demeure, sauf sur les premières représentations égyptiennes (IVe dynastie), un lointain souvenir de calebasse dans la forme du corps
résonnant.

Terminée par une sorte de table d'harmonie arrondie en conque et coloriée de peintures ornementales. Portait à son extrémité supérieure une tête sculptée
d'HATHOR surmontée d'une plume d'autruche. Les cordes au nombre de neuf se tendaient diagonalement.

Celle-ci doit avoir été assez longue, car, dès les représentations les plus anciennes de Sumer (ville faisant partie, tout comme Akkad, de la Babylonie en 1750 av.J.-C),
l'instrument se présente sous une forme très évoluée: le corps résonnant est dissimulé dans la structure en arc et il y a déjà des boutons d'arrêt pour les cordes.

Elles sont de deux types, complètement différenciés à plusieurs points de vue:

TYPE A: est en "arc vertical", la caisse tenue contre la poitrine du musicien, les cordes vers l'avant (la plus longue étant la plus éloignée du musicien). L'instrument
ne forme pas un cadre fermé comme dans notre harpe moderne. Le pilier qui, dans celle-ci, joint les deux extrémités de l'arc, reste complètement étranger à l'Asie occidentale
et à l'Egypte. Ce type se joue avec les mains nues.

TYPE B: ce dernier, est en "arc horizontal" (voir plus bas). Porté tout différemment, la caisse sous le bras gauche, l'arc s'ouvrant vers le haut, il allonge ses cordes
horizontalement l'une au-dessus de l'autre, en un plan vertical, au-dessus de la caisse de résonance. Ce type se joue avec un plectre en forme de bâtonnet.

N.B. Le "bint " est une grande harpe arquée, appuyée par terre et jouée par un musicien accroupi. Le nombre des cordes et des chevilles varie entre 5 et 7. La boîte de résonance est
très petite, par rapport au manche. L'accordage se fait par des bandelettes enroulées autour du manche, les chevilles n'étant à cette époque que de simples crochets de suspension.

Cette harpe assyrienne est du type B; tenue par conséquent horizontalement. La représentation que je vous en propose provient d'un bas-relief trouvé à Ashnunnak. Cet instrument
faisait appel à l'emploi d'un plectre, et produisait ainsi une musique plus rythmée, voire plus sonore.