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Au IIIe siècle, l'astrologue-mathématicien CENSORINUS prétend qu'APOLLON, charmé du son que rendait l'arc de DIANE en se détendant, y aurait ajouté plusieurs cordes,
construisant ainsi la première harpe. Cette légende, relativement récente, si l'on considère l'ancienneté de la harpe, a cependant une base véritable. Il est certain que la harpe a
pour lointain ancêtre l'arc musical, dont on joue encore actuellement en Afrique noire selon trois usages:

a) l'arc en bouche "lusuba " ou "mutevu ":

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Celui-ci fait appel à une corde en fibre de palmier; la bouche de l'exécutant faisant office de résonateur lorsqu'elle n'est pas remplacée par une demi-calebasse.

b) l'arc en terre:

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On pratique un trou dans le sol afin de l'utiliser en tant que caisse de résonance.

c) l'arc à calebasse:

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Ce dernier, le plus évolué, nécessite l'emploi d'une ou plusieurs baguettes servant selon les cas à taper ou frotter la corde, par ailleurs très tendue, et dont les sons sont amplifiés
grâce à une calebasse.