L'épanouissement musical et instrumental des Egyptiens de l'Antiquité a, bien entendu, trouvé ses héritiers au sein de la culture hellénique et, plus tard, parmi les Romains. Ceux-ci ont
curieusement développé une prédilection pour la lyre, instrument pourtant plus limité en raison du nombre réduit des cordes, mais très apte à marquer un accompagnement rythmé de
la poésie. Par ailleurs, il semblerait qu'au temps de la christianisation s'est installée une certaine austérité, car nous ne possédons que peu de documents intéressants provenant de
Byzance ou de Rome du début de l'ère chrétienne. Les chrétiens coptes, encore en Egypte, se servaient de la musique pour leurs offices religieux et ce sont eux qui ont développé une
variante du luth à fond plat et des éclisses aux bords irréguliers. Ce luth avait un manche qui ne traversait pas la caisse mais qui était, par contre, enclavé dans un tasseau. Cet
instrument ressemblait déjà, quoique de loin, à notre guitare et a dû toucher le coeur des Arabes musulmans car, vers 700 apr.J.-C, ils l'ont emporté lors de leur expédition de conquête
de l'Afrique du Nord et d'une grande partie de l'Espagne.
C'est là que le luth copte a trouvé sa vraie patrie pour devenir, plus tard, la "vihuela de mano" ou "vihuela de arco" et
finalement la guitare espagnole dite "classique":


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LUTH HITTITE
VERS LE LUTH COPTE...
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De la vihuela "da mano " et/ou " de arco " à la guitare classique
(avec ou sans archet)
(origines de la guitare dite "espagnole")
Illustration sonore:
- Pavane pour vihuela da mano de Gaspar SANZ (1640 - 1710 )
- Variations sur " Folies d'Espagne " pour guitare de Fernando SOR ( 1778 - 1839 )