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Les hymnes constituent une part considérable de la littérature religieuse du peuple
égyptien. Ils sont gravés sur les murs des temples et les parois des tombes, sur des stèles de
particuliers et ils font aussi partie des textes funéraires inscrits sur papyrus.

Dans les temples, les hymnes sont adressés aux divinités par le roi ou les prêtres qui officient en son
nom. Ils sont indispensables au bon déroulement du culte journalier et des fêtes célébrant les divinités.
Ainsi, dans le Saint des Saints, le matin à l'aube, les prêtres entonnent "l'hymne du réveil " pour ramener
l'esprit du dieu, au Ciel pendant la nuit, dans la statue de culte, enfermée dans une petite chapelle:

Cet extrait de l'hymne du réveil d'AMON est consigné sur un papyrus qui était déroulé tous
les jours par les membres du clergé.

AKHENATON, qui a instauré le culte d'ATON, le disque solaire devenu dieu unique
dans la neuvième année de son règne, a composé deux hymnes d'une grande beauté, le
grand et le petit. Il y loue son dieu tout en exposant les doctrines de la nouvelle religion.
Pratiquant le luth, sans doute s'accompagnait-il au moyen de cet instrument ?

Les hymnes sont construits sur le même modèle. Ils s'ouvrent par un titre comme par exemple l'hymne
à AMON gravé sur une stèle dédiée par deux frères, SOUTI et HOR, aujourd'hui conservée au British
Museum de Londres:

Les hymnes formulent ensuite des louanges telles que: "Salut à toi, RE, parfait chaque jour, ta beauté
est comme la beauté du ciel, ta couleur est plus brillante que sa couleur."

Cette structure rappelle également les qualités et les attributions du dieu: "Créateur de tout, qui fait tout
vivre", "Il fait les saisons avec les mois."

Sous les Ramessides, époque où la piété personnelle se développe, les scribes adoptent certains
hymnes comme exercices et les font copier sur papyrus par leurs élèves. Parmi les textes conservés sur les
documents scolaires, figurent des hymnes qui chantent les louanges d'AMON: