La bureaucratie des grands temples égyptiens aurait pu rivaliser avec celle des institutions gouverne-mentales ou religieuses d'aujourd'hui. Le clergé ne se contentait pas de pourvoir
aux nécessités du culte de la divinité dont il hébergeait la statue, en assurant le calendrier des fêtes et la distribution quotidienne des offrandes; il gérait aussi un portefeuille. Des groupes
de prêtres, les "phyles " (du grec "phulê ", "compagnie "), s'y appliquaient par rotation, chaque groupe servant environ deux mois par an.


LE SERVICE MUSICAL
LE RAMESSEUM (administration)
Temple funéraire que RAMSES II fit construire à Gournah. Culte quotidien, fêtes célébrées du vivant du roi, le service de cette fondation relevant d'un véritable microcosme urbain
nécessitait un personnel copieux: scribe royal, administrateur, grand prêtre, haut clergé, servants de toutes catégories, ouvriers, artisans, chantres, musiciens, fonctionnaires).


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LE ROLE DES FEMMES: musique et clergé
Rien ne leur interdisait de devenir prêtresses, et leur activité dans les temples était directement liée aux danses sacrées et à la musique; elles devaient charmer les dieux de leur voix
et du son du sistre, afin de stimuler leur énergie.


"MEN-SET" ("le lieu est stable")
Tel est le nom du temple, lieu consacré au culte funéraire de la reine Ahmès-Néfertari et de son fils AMENOPHIS I, encore visible dans la région de Dra-Abou el-Naggah. Un
abondant clergé y officiait: prophètes, chefs de prophètes, prêtres "purs" et cortèges de chanteurs s'affairaient autour de la statue de la reine divinisée que l'on sortait au cours de
processions solennelles.


Par ailleurs, à l'époque pharaonique, il existait différentes catégories de musiciens profanes, professionnels et amateurs.

La musique des temples était d'une haute qualité (selon Hans HICKMANN) et se distinguait de la musique populaire. Daprès Pseudo-DEMETRIUS DE PHALERE, les prêtres
égyptiens chantaient à leurs dieux des hymnes à sept voyelles et les écrits gnostiques d'Egypte emploient l'expression "chant des voyelles ", ce qui serait, d'après certains savants, une
référence au chant mélismatique. Le même Hans HICKMANN interprète un certain hiéroglyphe comme signifiant une sorte de répétition rythmée d'une interjection syllabique. Tout
cela paraît bien se référer à un phénomène semblable aux vocalises qu'on trouve aujourd'hui dans certains hymnes coptes.


LE TEMPLE DE MONTOU A NAG EL-MEDAMOUD
Rappelons tout d'abord que MONTOU fut le principal dieu de la région thébaine au cours de l'Antiquité pharaonique; dieu guerrier qu'AMON remplaça. Sa disparution ne fut pas
totale puisque quatre temples lui furent consacrés: Ermant, Tôd, Karnak-Nord ainsi que le susnommé.

Le temple de Médamoud est situé à 8 km au Nord Est de Louxor, et fut édifié sous SESOSTRIS III. Par ailleurs, des restaurations portent la marque de PTOLEMEE VIII, quelques
vestiges notamment des colonnes ainsi que la plupart des murs illustrent les règnes de PTOLEMEE XII NEOS DIONYSOS AULETE (aulète parce que joueur d'aulos), père de la
grande CLEOPATRE VII.


LE FONCTIONNEMENT
Temple de MONTOU de Nag el-Médamoud: 25°44'03.0'' N 32°42'34.9'' E
" MEN-SET ": 25°44'00.4'' N 32°37'30.2'' E
Ramesseum: 25°43'40.3'' N 32°36'37.8'' E