l y a environ trois mille ans, dans le milieu du IXe siècle avant Jésus CHRIST, à Thèbes, une jeune
femme de la classe moyenne vivait avec son mari PAANKHNTEF sur la rive est du Nil. Ils étaient
pieux, respectables comme un couple et ses enfants dans l'ancienne Egypte.
Djedmaatesankh était une musicienne du grand temple d'AMON-RE, tout près de Karnak où son mari
avait la fonction de gardien. Leurs situations modérément prestigieuses ont pu avoir fourni au couple un
certain confort, des salaires modestes complétés par des revenus provenant d'une parcelle de terrain
située à proximité du NiL, et produisant de l'orge, du sésame et des dattes.
Cependant, Thèbes, le siège puissant de toute l'Egypte, devait faire face à une instabilité politique
durant la XXIIe dynastie créée par CHECHANQ; le clergé hostile à ce dernier devait s'établir à Napata.
Djedmaatesankh pouvait s'inquiéter des mercenaires Libyens qui avaient renversé la royauté égyptienne
et se trouvaient au pouvoir.
Par ailleurs, Djedmaatesankh était affligée par son incapacité à élever des enfants: sa santé déclinait.
Elle mourut dans sa trente-cinquième année...
2800 ans plus tard, dans son fragile sarcophage, au Royal Ontario Museum où elle arriva,
Djedmaatesankh semble lointaine. Elle paraît plus appréciée comme oeuvre d'art qu'en tant que femme
dont les fortunes ont été par le passé déterminées par les mêmes lois qui sont aujourd'hui les nôtres...