LA MUSIQUE ET LES
ANIMAUX DANS LES
LEGENDES ET LES SATIRES
DE L'EGYPTE ANCIENNE
Glisser la souris sur les photos
Les animaux font partie intégrante de la vie quotidienne des Egyptiens qui ont tout loisir de les
observer. Les artistes les reproduisent dans la statuaire, la peinture ou les objets de toilette et les
évoquent dans les oeuvres littéraires. Ils font preuve d'un sens aigu du détail.
DE DROLES D'ANIMAUX
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Sur un papyrus du British Museum, un renard
musicien joue du double hautbois tout en veillant
sur des gazelles.
DOUBLE HAUTBOIS
RENARD (suite)
PAPYRUS N° 55001 DU MUSEE EGYPTIEN DE TURIN
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(datant de la XXe dynastie: 1186 - 1070 av.J.-C)
Sur cette représentation (à droite) figurent quatre musiciens: un âne
harpiste, un lion avec une lyre, un crocodile avec un luth et un singe avec
une flûte double.
" Le singe flûtiste
"
L'OSTRACON DU LOUVRE
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Le site de Deir el-Medineh, où vivaient jadis les artisans chargés de construire et décorer les tombes
royales du Nouvel Empire, sur la rive ouest de Louxor, a livré des centaines d'ostraca. Ces éclats de
calcaire ou tessons de poterie, moins onéreux que cet autre support qu'est le papyrus, sont couverts
d'inscriptions (comptes, listes, exercices, textes littéraires et autres brouillons) ou de représentations,
esquisses préparatoires au décor des tombes ou croquis exécutés pour le seul plaisir de son auteur. Les
scènes de la vie quotidienne, le sport, et surtout les animaux sont des sources d'inspiration largement
exploitées par les dessinateurs et souvent traitées avec humour.
Le singe sert souvent de modèle, grimpant à un palmier pour en cueillir les fruits ou imitant l'homme
dans des scènes proches de la fable. Sur l'ostracon du Louvre, un cercopithèque de grande taille joue de
la double flûte pour accompagner une jeune danseuse:
Faisant partie d'une collection de pièces
satiriques, cet ostracon représente une scène
dont les personnages sont une souris dans le
rôle du maître et un singe jouant de la harpe
devant elle. Le dessin fait appel au noir et au
rouge avec des détails de couleur vert-jaune.
Le singe, un cercopithèque, fait usage
d'une harpe à sept cordes posée sur le sol et
dont la caisse de résonance verticale est
décorée d'un motif imitant une peau de
panthère.
La scène est une parodie du thème classique du seigneur écoutant un concert, rappelant le "Chant du
harpiste " souvent reproduit dans les tombes.